Nous n’avons, certes, pas tous eu la même enfance, mais globalement s’il y a une chose à retenir, et à chérir, c’était ce regard émerveillé qu’on pouvait porter sur tout. Tout était prétexte à jouer.
De la cour de récré aux dimanches grands-parents
Il y avait les jeux avec les copains, on se défoulait rapidement avant que la cloche ne sonne pour indiquer l’heure de retourner derrière son bureau pupitre élimé. Pour ma part, c’était l’élastique, « chat », les billes et l’équilibre – qui m’a d’ailleurs value une chute à plat dos mémorable, les maîtresses s’en rappellent mais passons. « La tomate », ou encore « Colin-maillard » aux anniversaires passés dehors des samedis après-midis dans le jardin fraichement tondu, ou encore des jeux de société en famille lors de dimanche pluvieux après un bon repas. Que ce temps était bon !
Des madeleines menthe à l’eau, chocolat chaud et savon qui mousse
Chaque moment se prêtait à un jeu différent. Selon notre âge, nous n’avons pas tous les mêmes références, mais certains jeux, eux, sont immuables et connus de tous. Pour ma part, 3 jeux m’ont marquée, ce sont mes trois madeleines de Proust et, sans surprise ce sont les trois premiers jeux Jokoak.
La première a le goût de la menthe à l’eau, et est liée aux mondes des puzzles. J’étais seule dans ma chambre et je m’affairais méthodiquement à reconstituer des puzzles. J’aimais ces moments mêlés de solitude et de grande concentration où l’image se reconstituée étape par étape. J’en éprouvais une grande satisfaction. Peut-être n’ais-je d’ailleurs pas fait ce métier par hasard.
La seconde est emprunte de chocolat chaud et de pain beurré. C’était le rendez-vous dominical chez ma grand-mère où l’on jouait en famille au Jeu des Petits Chevaux, je me rappellerais toujours le magnifique coffret en bois qui sentait bon et contenait plusieurs jeux de plateaux. Nous l’avons toujours d’ailleurs, quelque part, en fond sonore, il y avait les reportages de Pernaut ou un opéra de Carmen et les ronronnement de Max et Bulle, nos chats complices.
La troisième sent le savon. Après le bain, si on était sage, on faisait un jeu de cartes en famille, et souvent c’était les 7 familles. On ne pouvait pas trop tricher, et surtout on était moins mauvais perdant qu’au Uno où mon frère laissait systématiquement ma mère gagner.
Je sourie rien qu’en repensant à ces moments.
Et vous, quel goût ont vos madeleines ?
Faire du vieux avec du neuf
Quand j’ai eu l’idée de créer des jeux basques. J’ai été envahie d’un immense sentiment de bien-être et de liesse !
Rendre hommage à notre enfant intérieur et mettre en avant la culture locale, une idée, sortie comme ça et qui me procure beaucoup de joie ! J’espère que le concept vous plaît autant qu’à moi et que j’aurais le plaisir de vous annoncer très prochainement les futurs jeux. À ce propos, j’ai à cœur de continuer à développer un réseau local d’artisans passionnés en utilisant de nouvelles matières, alors si le concept Jokoak vous parle autant qu’à moi, n’hésitez pas à m’écrire pour, pourquoi pas, démarrer une nouvelle collaboration avec votre savoir-faire ! J’ai de nombreux jeux en tête que j’aimerais adapter en Euskara, et de nouveaux que je souhaite créer et inventer 🙂